EN IMAGES. Le Clos du Chêne veut devenir un musée à ciel ouvert pour le street art. En juillet 2020 des artistes ont été invités à réaliser de nouvelles fresques. Découverte.
Saison deux ! Pendant la première semaine du mois de juillet, de nouvelles œuvres sont apparues sur les grandes façades des enseignes du Clos du Chêne.
En tout, une quarantaine d’œuvres d’artistes de street art décorent maintenant ce vaste centre commercial à ciel ouvert. De quoi en faire une référence pour les amateurs de cet art urbain désormais reconnu.
Des artistes locaux…
Samedi 4 et dimanche 5 juillet, clients et badauds ont même pu assister à la réalisation des peintures et discuter avec les artistes. Les habitants de Lagny reconnaîtront certainement les deux œuvres de l’artiste latignacien Bishop Parigo alias Nicolas Poirier dont les oiseaux colorés décorent la devanture du côté de Cuisine Plus et celle du restaurant indien Le Kolam. Chaque artiste réalise deux fresques, dans chaque partie du Clos du Chêne.
Nicolas Poirier, qui avait assisté comme spectateur à la première édition, était ravi de participer à cette nouvelle session de street art : « Même si cette année, en raison du contexte, il n’était pas possible de faire un événement public comme l’an passé. C’était un peu plus discret, ce qui n’a pas empêché les échanges entre les artistes, avec les clients qui nous interpellent ou les boutiques. On a eu des super retours, c’était vraiment bien », raconte ce street-artiste latignacien.
Et internationaux !
Sous la houlette de Speedy Graphito, pionnier de l’art urbain en France, cette année encore, les artistes venaient d’un peu partout : Paris, Marseille, Italie, Allemagne… Les connaisseurs reconnaîtront par exemple le nom de l’artiste roumain Dako Graff ou encore celui d’Adrea Ravo, graffeur italien qui reproduit de grands chefs-d’œuvre de l’art classique à la bombe.
De l’art au quotidien
Avant de proposer son espace aux artistes, le groupe Frey s’était un temps imaginé qu’ils pourraient refuser : « Mais pas du tout finalement. On s’est rendu compte qu’ils apprécient l’initiative, que leurs œuvres puissent être vues par un public très large », explique le directeur de la communication Mathieu Mollière.
Inviter l’art et plus particulièrement le street art dans le quotidien des habitants du secteur, Bishop Parigo approuve également : « Déjà ça égaye un lieu où le gris du béton domine. Il y a aussi une dimension pédagogique. Ça permet d’interpeller les gens dans leur vie quotidienne, là où on ne s’y attend pas vraiment et de les initier à l’art d’aujourd’hui ». Ainsi en faisant vos courses, vous pouvez également nourrir votre imagination et vos yeux.
Une évolution qui témoigne, selon lui, de la reconnaissance de cet art urbain né à la fin du XXe siècle. Aujourd’hui, Bishop Parigo travaille avec des écoles, dont celle de Louise Michel à Torcy qui lui a fait réaliser des fresques : « J’adore ces projets. J’aimerais en faire plus ! ».
Créer un musée pour le street art
Si le groupe Frey a lancé cette initiative, la première en France, c’est notamment parce que le PDG de la société, Antoine Frey, est un mordu d’art urbain. Avec le Clos du Chêne, il avait l’ambition de créer le « plus grand musée français de street art à ciel ouvert ».
Après la première édition en 2019, au vu des retours positifs des clients comme des commerçants, le groupe Frey n’a pas hésité à réaliser cette deuxième session de réalisations. Une nouvelle vague suivra sans doute l’an prochain.
« C’est original et ça fait rayonner le centre. Il y a tout un public très adepte de ces œuvres d’art qui vient désormais spécialement pour les voir. Un peu comme si nous étions un musée à ciel ouvert », se félicite Mathieu Mollière.
July 26, 2020 at 10:16PM
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Montévrain. De nouvelles œuvre de street art au Clos du Chêne - actu.fr
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