Maxime Sorel prendra le départ du Vendée Globe à bord de son V & B – Mayenne le 8 novembre aux Sables-d’Olonne. Grande première pour le skipper normand issu du Class40 après avoir franchi tous les échelons de la course au large avec toujours cette envie de podiums qu’on prête aux morts-de-faim. Bizuth chez les tour-du-globistes, Maxime Sorel ne part pourtant pas la fleur au fusil. Tout est dosé, calculé, pesé. Sauf les folies gourmandes, quand elles servent aussi à « nourrir l’esprit ».
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« La nourriture, j’ai presque envie de dire la -bouffe-, c’est un de nos principaux carburants en course. C’ est un plaisir qui sert aussi bien la tête que le ventre. Le problème, c’est de prendre la bonne quantité au bon moment ».
Il est comme ça, Maxime Sorel : capable en trois phrases d’analyser un problème et de résumer une situation à la manière d’un ingénieur lucide pour établir le plus vite possible un diagnostic clairvoyant et bien compréhensible. Quand il aborde la question de l’alimentaire du bord, sa réponse, du coup, vaut tout l’or des grands nutritionnistes penchés sur des dossiers de skippers au long cours.
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Pour son prochain Vendée Globe, il partira donc avec une cambuse savamment calculée et dosée. Plus des petits plaisirs de bouche pas trop lourds et multifonctions. Le parmesan, par exemple : « J’en prends en boîte, du lyophilisé. Ça ne pèse pas trop, ça se range facilement, ça reste sec et ça me sert un peu à tout quand j’ai envie de me faire un petit extra. Ça relève bien les saveurs et, dans des plats lyophilisés que je trouve toujours un peu trop liquides, ça les solidifie un peu. Je préfère ».
Ça rythme mes manœuvres
Avec le chocolat aussi, Maxime Sorel ne plaisante pas : « Ça finit bien un repas, ça ne s’humidifie pas trop à la longue et pour le rapport plaisir / poids, c’est imbattable. Surtout si on prend du noir avec 70 à 80%de cacao. J’en prends 3 ou 4 carrés par jour, ça rythme mes manœuvres. Avant de les commencer, je me glisse le carré dans la poche de mon ciré, avec des petites brioches dans des sacs individuels. Problème : à la fin de la manœuvre, en général, le chocolat a tenu le coup. La brioche, pas toujours. Mais je me la mange quand même ».
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« N’allez pas le dire à ma nutritionniste, dit-il encore, à mi-mots, mais j’emporte aussi du beurre de cacahuètes. Sur du pain, c’est top. Mais bon, je sais bien que pour l’équilibre alimentaire, c’est un peu moins top ».
Lucide et gros malin, Maxime Sorel. « J’adore le fromage, dit-il. J’ai un partenaire à Dinard, près de chez moi. Un fromager des Halles. Pour toutes mes courses, il me prépare des petits morceaux de fromages à pâte dure plutôt qu’il fait sécher et qu’il me met sous vide en petites portions. Ça dure longtemps, c’est top, et là, ma nutritionniste ne peut rien dire ».
Le top des top !
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Lucide, malin, et fidèle en amitié, le skipper de V & B. « À l’école, mon copain de classe, c’était Hugo Rollinger, le fils d’Olivier, le grand restaurateur de chez nous. En plus d’avoir repris le restaurant de son père, Hugo fait du super pain. Pour mes courses, il me prépare des boules cuites spécialement, à l’ancienne. Je les garde dans des torchons. Sur ma Jacques Vabre, il était resté frais jusqu’au bout. Avec mon fromage ou des bouts de viandes séchées, c’est le top des top. Et je pense aux copains à terre. Le ventre, plus la tête, je vous dis ! ».
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Lucide, malin, fidèle, et humble, Maxime Sorel. La preuve ? Si un grand cuisinier déboulait de son hélicoptère avec son matériel en pleins Quarantièmes rugissants pour lui préparer le plat de ses rêves, le skipper normand hésite à peine une seconde : « Une pizza, je voudrais. Avec du chorizo, des poivrons et du fromage. Bien croustillante sur les bords, avec la bonne odeur. Mieux que le top du top, ça a un nom ? »
August 16, 2020 at 12:30PM
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